Natif de Saverne et formé au Racing Club de Strasbourg, Régis Gurtner évolue depuis trois saisons désormais dans le club d’Amiens. Actuellement meilleur gardien de la Ligue 1 selon France Football et L’équipe, il revient pour RCS LIVE sur cette saison qui touche lentement à sa fin, sur l’objectif maintien du club picard ainsi que sur le match à venir face au RC Strasbourg :
Comment se déroule ta saison avec Amiens ?
Cela se passe très bien sur le plan sportif depuis trois saisons. Il nous faut encore une petite victoire pour assurer notre maintien en Ligue 1.
Effectivement, vous réalisez un parcours incroyable pour un club promu (37 points).
Oui c’est vrai, c’est un parcours incroyable. Nous avons le plus petit budget et la plus petite masse salariale de Ligue 1. On peut presque dire que ce serait un exploit si on arrivait à se maintenir dans l’élite.
Tu dis qu’il manque encore une victoire, pourtant quand on voit le rythme des équipes mal classées, 37 points ça pourrait être suffisant ?
Sans doute, mais nous ne sommes pas partis là-dessus. Il reste cinq matchs de championnat et on veut encore gagner. D’autant plus contre des concurrents directs à domicile (Strasbourg et Metz).
Cela devient une habitude que d’affronter le Racing depuis quelques saisons. Cela te fait encore quelque chose ?
Cela fait toujours quelque chose d’affronter son club formateur. C’est vrai que j’ai souvent affronté le Racing, déjà avec Boulogne en National. Maintenant, je n’ai jamais gagné en Ligue 1 à domicile face à Strasbourg. Ce sera un superbe match.
Sans parler transfert, tu aurais aimé revenir jouer à Strasbourg ?
Oui, cela aurait pu être une possibilité à un moment donné. Mais maintenant je suis bien à Amiens. Cela m’avait fait beaucoup de bien de quitter mon club formateur car cela m’a permis d’apprendre et d’évoluer. Quand on joue dans son club de toujours, on a tendance à rester dans le confort, même pour la famille. Bouger m’a beaucoup apporté. En tout cas, une fois qu’on a gouté au plus haut niveau français, on veut que cela continue. J’ai envie de continuer à progresser que ce soit à Amiens ou ailleurs.
Meilleur gardien de Ligue 1 selon plusieurs grands médias nationaux. C’est particulier ?
Cela fait toujours plaisir d’être bien noté. Cependant, je me mets pas mal de barrières sur les médias qui gravitent autour de la L1. Il faut savoir ne pas s’enflammer quand ça va bien, mais, ne pas tomber dans la sinistrose dans le cas inverse. Je me remets continuellement en questions.
Quel est ton modèle de gardien ?
J’aime beaucoup Hugo Lloris.
Les réseaux sociaux posent-ils problème dans le football moderne ?
Il faut savoir faire la part des choses. Il faut savoir s’en servir avec parcimonie. Cela peut-être nuisible pour ceux qui s’en servent mal. Personnellement je mets un truc de temps en temps seulement.
Les supporters tombent dans les extrêmes trop rapidement ?
Il n’y a pas uniquement les supporters, c’est un tout. On le voit aussi avec les journalistes. Quand on gagne, on peut viser tout en haut et quand on perd tout va mal. C’est l’être humain qui est comme ça. En tant que joueur, on travaille ça aussi, savoir passer au-dessus de tout ça. Dans un match de foot, il se passe beaucoup de choses. Il faut savoir se mettre une barrière mentale, ne pas écouter untel ou untel, et puis, ça change tellement d’une personne à l’autre. Mais, c’est vrai qu’il y a des joueurs qui attachent trop d’importance à ça.
Tu as gardé contact avec des joueurs actuels du Racing ou anciens ?
Oui, je suis encore en contact avec Jérém’ (Jérémy Grimm), Stephane Tritz, Thomas Zerbini, Morgan Schneiderlin, et d’autres… On s’envoie des des textos et cela fait toujours plaisir de les revoir.
Que peut-on te souhaiter pour le match face au Racing ?
Une victoire qui nous assurerait quasiment le maintien en Ligue 1.
Donc prêt à couler le Racing ?
(Rires) S’ils perdent chez nous ils ne seront pas coulés. Il restera quatre matchs après celui-ci. Ils doivent se maintenir vu les investissements du début de saison. Ce serait plus que logique. Même si on voit qu’il y a d’autres « gros » en difficulté (Lille par exemple).
Que peut-on te souhaiter pour la suite de ta carrière ?
Tout simplement de continuer à jouer et prendre du plaisir !