A quelques jours de la rencontre opposant le Racing Club de Strasbourg Alsace à Troyes, Stéphane Darbion, joueur de l’ESTAC depuis 2012 se livre à Alsa’Sports.
Faisons un petit point sur ta carrière et tes choix tout au long de celle-ci ?
« J’ai été formé à Montpellier, j’avais besoin de couper après plusieurs saisons passées dans l’Herault, j’ai choisi de partir à Ajaccio. Par la suite j’ai eu l’opportunité de partir à Grenoble qui était en Ligue 1 à l’époque et Nantes, coaché par Gernot Rohr. J’ai favorisé le club nantais qui avait l’ambition de remonter en Ligue 1. Au terme de mon contrat nous n’avions pas retrouvé l’élite donc j’ai voulu découvrir l’étranger et je suis parti en Grèce, le club était qualifié en Europa League, cela a clairement joué sur ma décision. »
« Mais rapidement cela s’est compliqué avec les problèmes de corruption. Mais cela reste une superbe aventure avec des ambiances extraordinaires. C’était vraiment impressionnant, j’en avais la chair de poule, je ne suis pas déçu. Après cette exode j’ai signé à Troyes, Jean-Marc Furlan était coach et j’entame ma cinquième saison dans l’Aube ».
Justement, cinquième saison à Troyes, tu as connu beaucoup d’émotions, descente en L2, montée en L1. Que retiens-tu de tout ça ?
« C’est un club familial et cela me plait. Troyes a toujours été un club qui veut faire du beau jeu, ça n’a pas toujours été le cas et on a souvent été pénalisé à force de vouloir offrir du spectacle. C’est un club structuré qui retombe toujours sur ses pattes. Effectivement, il y a eu beaucoup d’émotions pendant ces années, de très fortes même… Des hauts et des bas c’est vrai, je pense notamment aux relégations, mais surtout à la remontée en Ligue 1 il y a deux ans. C’était une saison extraordinaire, sans doute la plus belle de ma carrière. La saison passée fut catastrophique, une année à oublier. Beaucoup de choses ont changé, coach, joueurs… »
Ce lundi tu affronteras le Racing avec Troyes, une rencontre particulière entre une équipe qui monte et une qui descend ?
« C’est vrai que c’est particulier, mais ça promet un beau match dans un beau stade. Il faudra en profiter, c’est une superbe rencontre à disputer. Strasbourg a connu un bon début de saison, sur la continuité de la saison passée et nous serons attendus chez eux. Mais nous restons sur trois bons résultats, la confiance gagne du terrain, il y a un bon enjeu dans ce match, une victoire en Alsace pourrait nous faire basculer dans le haut du classement. Nous sortons d’une saison compliquée, nous ne nous enflammons pas mais nous savons que nous avons notre mot à dire. Nous restons humbles et lucides, mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas ambitieux ».
Après les deux premières défaites en deux journées, vous avez eu peur ou vous êtes restés confiants ?
« On ne s’est pas affolé mais on a tiré le signal d’alarme pour ne pas entrer dans une spirale négative car c’est compliqué d’en sortir. Après ça on a enchainé trois bons résultats dont une victoire face au Havre qui est l’un des favoris à la montée en L1. Face à Lens lors de la dernière rencontre de championnat on est passé au travers de la première période puis on est revenu dans la partie à l’heure de jeu. Le coach a eu les bons mots dans le vestiaire et la deuxième mi-temps tout était différent. Un résultat logique où j’ai pu inscrire mon premier but cette saison ».
Petite parenthèse, tu avais failli rejoindre le Racing il y a quelques saisons n’est-ce pas ?
Oui effectivement, j’avais été sollicité lorsque j’étais sous contrat à Ajaccio, en même temps que Grenoble. J’avais eu Furlan et Ginestet au téléphone côté strasbourgeois et Bazdarevic à Grenoble. Le club isérois n’a plus donné de nouvelles du jour au lendemain, je n’ai jamais su pourquoi. J’ai alors décidé d’honorer mon contrat jusqu’au bout avec Ajaccio. Je me serais bien vu à Strasbourg, tout comme Nantes, c’est un grand club, et l’Alsace est une belle région ».
Le championnat parait assez ouvert cette saison non ?
« Oui, je trouve que c’est assez homogène pour le moment. Je ne vois pas d’équipe survoler le championnat, le jeu est assez ouvert. Mais plus on va avancer, plus les enjeux seront pesants, cela peut changer. En tout cas c’est bien, car pour vendre la L1 et L2 il faut du spectacle et ça passe par ça ».
Pour finir, tes ambitions pour cette saison ?
« Etre un relais dans le vestiaire, un conseiller et enchainer les matchs. J’ai bien sûr envie d’être décisif et offrir un rôle d’exemple. Nous sommes trois ou quatre anciens dans l’équipe, nous nous devons de tirer l’équipe vers le haut ! ».