Nous avons analysé les derniers matches de Brondby pour tenter d’en dégager des forces et faiblesses tactiques que le Racing pourrait exploiter.
Six ans après, Strasbourg va retrouver l’Europe avec un barrage aller de Ligue Conférence jeudi, face au club danois de Brondby, plutôt méconnu du grand public. Alors nous avons analysé les derniers matches de prochain adversaire du Racing pour essayer d’en retenir des clés tactiques qui nous paraissent intéressantes à suivre. Tout d’abord, il convient de rappeler que Brondby est un habitué des coupes d’Europe dans son histoire, avec 12 participations à la C1 et 25 à la C3. Ses meilleurs résultats européens sont une demi-finale de la Coupe UEFA en 1991, et un quart de finale de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1987. Au total, ce sont plus de 100 matches européens dans les trois compétitions continentales.
Entrons dans le vif du sujet. L’entraîneur de Brondby Frederik Birk s’est calqué sur ce qu’a fait son prédécesseur et joue en 3-4-3. Si l’on se penche sur les buts marqués par le club danois lors des précédents matches, on dénote plusieurs forces dans l’animation offensive : le surnombre dans la surface sur attaque placée et la verticalité du jeu dans les contre-attaques.
Les projections sans ballon sur attaque placée
Sur attaque placée d’abord, Brondby n’a pas peur de se découvrir et de laisser des espaces dans son dos. Contre Torshavn au deuxième tour préliminaire de Ligue Conférence, cinq joueurs s’étaient projetés dans la surface sur le but marqué. Face à Reykjavik au match retour lors du 4-0, c’est le défenseur Sean Klaiber qui est monté pour centrer dans la surface sur le deuxième but. Même chose dimanche dernier en championnat contre Randers, où les deux buts ont la même construction sur attaque placée. On trouve un joueur sur les ailes, on sert la zone que l’on appelle la petite profondeur, pour centrer vers les 4/5 joueurs venus se projeter.
L’autre point fort important danois trouve son origine dans les contre-attaques. Brondby possède des attaquants qui font des appels dans le dos des défenses, les milieux de terrain Noah Nartey et Nicolai Vallys sont capables de faire progresser le ballon rapidement, d’autres se chargent des courses croisées à pleine vitesse… Le but du 3-0 contre Reykjavik est d’ailleurs marqué sur une attaque très verticale avec une passe laser au sol. Un schéma de jeu rapide qui posera sûrement des problèmes au Racing qui a aussi tendance à jouer haut sur le terrain.
Les transitions rapides à exploiter pour Strasbourg
À l’inverse, si l’on observe les derniers buts encaissés par Brondby, on peut deviner comment le Racing pourrait être dangereux. Brondby est donc une équipe qui n’a pas peur de presser et de se découvrir, au point de se mettre facilement en difficulté lorsqu’elle perd le ballon. Leurs transitions défensives sont souvent mal gérées et offrent des situations intéressantes à l’adversaire. Contre Torshavn, le but encaissé part justement d’une attaque rapide où l’adversaire part de sa défense et entre dans la surface adverse en seulement deux passes. Les grands espaces assumés entre leur ligne du milieu et leur ligne défensive offriront sans doute un rôle intéressant à Nanasi et Lemaréchal qui aiment s’y balader.
Tant d’éléments tactiques observés lors des dernières sorties de Brondby qui se produiront peut-être à la Meinau jeudi soir. La tactique est une chose, l’environnement d’un match européen en est une autre. Strasbourg version Blue&Co va découvrir le parfum européen qui ne ressemble à aucun autre, et la gestion des émotions sera un facteur avant tout déterminant pour négocier au mieux cette double confrontation. Même si Brondby est sur une mauvaise série lors des déplacements européens, et n’a gagné aucun de ses 14 derniers matches européens à l’extérieur. La dernière fois, c’était en 2018.