Habituellement, on essaierait plutôt de parler de clés pour gagner, mais face à l’invincible Paris Saint-Germain, qui n’a concédé que deux matchs nuls depuis le début de saison, jouons la modeste en essayant de proposer quelques pistes pour contrecarrer les plans de la formation d’Emery. Quelques pistes autres que la prière ou le recours à un marabout, bien évidemment. Quelques pistes inspirées des performances du MHSC et de l’OM, qui ont réussi l’exploit de ne pas tomber face au géant.
Une défense imperméable
A l’exception de Montpellier, une des deux seules équipes à n’avoir pas perdu contre Paris (0-0), aucune équipe n’a pris moins de deux buts face aux coéquipiers de Cavani cette saison. Amiens, Lyon, Dijon, Marseille, Monaco et Troyes n’en ont encaissé que deux. Tout le reste, Bayern de Munich compris, en a pris davantage. C’est une vérité de la Palisse mais la première clé pour ne pas perdre contre le PSG ce samedi sera de ne pas prendre de buts ou au moins de limiter la casse de ce côté là. A quelques secondes près, l’OM n’a failli en prendre qu’un seul et à être le premier à faire tomber le club de la capitale. Pour rester dans le coup, la limite est donc 2.
Comment y parvenir ? Contre Paris, Montpellier, pourtant à domicile, a opté pour une défense à 5 joueurs et a presque sacrifié ses velléités offensives, se contentant la plupart du temps de balancer de longs ballons. Pas très glamour, mais efficace
La formation de Der Zakarian a également mis énormément d’intensité dans ses duels, en jouant dur (mais dans la limite, parfois tout juste, du correct) sur l’homme, pour empêcher les Parisiens de développer leur jeu et de s’installer. Le PSG n’a ainsi pas cadré une seule frappe en première période. C’est la même recette qu’à appliquer l’OM, en cherchant tout de même à plus jouer et à presser plus haut mais toujours dans ce même état d’esprit de mettre beaucoup d’intensité dans chaque duel, pour bousculer l’adversaire et ne rien lui rendre facile. Contre les Phocéens, le PSG n’a réussi qu’à cadrer 3 frappes au total. Bon ok en marquant 2 fois… mais vous voyez l’idée ?
Les Strasbourgeois sont moins forts individuellement mais en jouant en bloc, en harcelant le porteur adverse pour ne pas laisser de transmission facile et en secouant leurs adversaires dans les duels, ils peuvent embêter ces Parisiens. Cela demandera une condition physique parfaite – le match face à Caen devrait malheureusement peser dans les jambes – et un mental à toute épreuve. Mais si on ne peut pas se sublimer face au PSG, quand le fait-on ?Des « conditions » favorables
Une clé un peu fourre tout puisqu’on y range l’état de la pelouse, les conditions atmosphériques (qui peuvent impacter l’élément précédent) mais aussi l’aspect « tête ailleurs ». Lors de leur nul à Montpellier les joueurs du PSG ont dû évoluer sur une pelouse absolument catastrophique, qui ne les a pas aidé à mettre du rythme dans le match et à poser leur patte technique sur la rencontre. La rencontre dans l’Hérault avait également lieu quelques jours avant… un match de Ligue des Champions contre le Bayern. Neymar n’avait d’ailleurs pas daigné prendre part au déplacement (blessure « diplomatique » ?). Loin de nous l’idée de dire que les stars parisiennes choisissent leurs matchs mais peut être que l’envie d’aller au combat est moindre quand se profile une affiche continentale.
Une ambiance de folie… pour rendre fou les Parisiens
On peut penser ce qu’on veut des supporters marseillais, ils savent créer une atmosphère unique, capable de transcender leurs joueurs en de grandes occasions et de faire péter des plombes aux opposants. Les Marseillais, sublimés par l’ambiance (tifos, chants…) , se sont mis dans la peau de mecs qui voulaient gagner, pas de mecs contents de jouer un match de gala face au « grand » Paris (qui lui a fini par craquer, à l’image du rouge récolté par Neymar).