Au lendemain d’une soirée historique à la Meinau marquée par un record d’affluence, Strasbourg a confirmé son regain de forme en s’imposant 2–0 face au LOSC. Un succès solide, construit avec sérieux et réalisme, face à une équipe lilloise qui n’a jamais semblé en mesure de renverser le cours d’un match maîtrisé par le Racing.
En conférence de presse, Bruno Genesio n’a pas cherché d’excuses : son équipe a payé au prix fort ses erreurs et son manque d’impact dans les zones décisives.
« Ce match ressemble à certains de nos derniers matchs »
Pour l’entraîneur du LOSC, la rencontre a suivi le même schéma que plusieurs prestations récentes :
« On ne peut pas dire qu’on fait un très mauvais match. On ne peut pas dire non plus que l’adversaire nous est supérieur. Mais premièrement, on fait des erreurs qui coûtent très, très cher. »
Un constat lucide, mais qui souligne surtout le réalisme d’un Racing bien plus tranchant.
Strasbourg efficace, Lille trop inoffensif
Genesio a également regretté le manque d’initiative offensive de son équipe :
« On manque de variété, de vitesse, de prise d’initiative offensivement pour valider davantage nos approches, qui sont plutôt bonnes, mais qui manquent énormément de percussion dans la dernière zone du terrain. »
Là où Lille s’est contenté de miettes, le Racing a su frapper quand il le fallait : une force qui a fait la différence devant un public incandescent.
« Efficacité dans les deux surfaces : en ce moment, ni dans un sens, ni dans l’autre »
C’est sur ce point que s’est joué le match.
Strasbourg a converti ses temps forts, quand Lille n’a jamais réussi à mettre réellement en danger la défense alsacienne :
« Contre Lyon, on n’avait pas marqué mais on s’était créé beaucoup d’occasions. Ce soir, on en a deux. Une tête d’Ingoy déviée sur le poteau, une frappe d’Olivier… et quasiment rien d’autre. »
En face, le Racing a su punir les erreurs et conserver son avantage avec autorité.
Le Racing sérieux et discipliné, Lille trop friable
Si Genesio reconnaît que le match n’était pas un sommet de spectacle — « Je ne pense pas que c’était le match du siècle à regarder » — il insiste sur la différence majeure :
« Ils ont su profiter de nos erreurs, et c’est ce qui compte à la fin. »








