Puni notamment par deux pertes de balle fatales, le Racing Club de Strasbourg s’est incliné ce samedi midi contre Mayence (2-1) lors d’une première opposition amicale à huis clos.
Sur le terrain d’entraînement de Mayence, le Bruchwegstadion, Strasbourg a été battu par le club local (2-1) pour sa première opposition de la journée. Une équipe « bis » qui a été valeureuse mais notamment punie par deux pertes de balles qui ont précipité la défaite. D’abord, une boulette de Karl-Johan Johnsson (entré à la pause) qui s’est emmêlé les pinceaux avant de perdre un ballon face à l’attaquant qui a marqué dans le but vide (1-0, 54′). Ensuite, le remuant Kendry Paez a été bloqué par deux adversaires avant de perdre le ballon et de permettre une transition bien négociée en une touche dans l’axe pour trouver le milieu japonais de Mayence Soto Kawasaki, buteur d’un somptueux piqué devant Johnsson (2-0, 63′).
Strasbourg était mené de deux buts après pourtant une mobilisation intéressante en première période (voir plus bas). Les hommes de Liam Rosenior ont tenté de réagir (double frappe bloquée de Nanasi – 50′, tête de Messi – 51′, frappe déviée de Mara et reprise de Lukovic – 76′ puis 79′) et ont réduit l’écart en fin de match. Grâce à un décalage trouvé dans la profondeur sur Eduard Sobol, Sékou Mara a été servi dans l’axe et ajusté un plat du pied victorieux (2-1, 87′). L’ultime occasion du Racing avec cette reprise de Ouattara dans la surface et boxée par le gardien (90+4′) n’a rien changé, Mayence a tenu bon et remporte la première opposition du jour.
Une première période équilibrée
Avant cela, les débats étaient parfaitement équilibrés (3 tirs à 2 pour Strasbourg) entre deux équipes qui ont pris le temps de s’observer. Mayence s’est montré dangereux en premier mais Stefan Bajic s’est interposé sur une frappe avec rebond (7′) et a vu passer une tête allemande (8′) à côté de son but. Le gardien strasbourgeois mis à l’essai n’a pas été davantage sollicité dans le premier acte, si ce n’est à la relance où son équipe a encore et sans surprise pris des risques.
Le premier bon mouvement du Racing a été l’oeuvre d’un décrochage de Kendry Paez pour Sébastian Nanasi entre les lignes qui décalait Milos Lukovic dont la frappe a été bloquée (14′). Les autres occasions strasbourgeoises ont été permises par un influent Sébastian Nanasi, à l’initiative d’un décrochage axial pour servir Lukovic à nouveau (frappe de loin côté, 31′) et d’un une-deux avec Rayane Messi permettant au Français d’ajuster une frappe trop écrasée (38′).
Nanasi influent, Paez en apprentissage
Le Racing a plutôt eu du mal à progresser avec ballon en première période, le marquage individuel de Mayence étant très efficace et les Strasbourgeois manquant de justesse et d’accélération dans les transmissions. La densité allemande dans l’axe a obligé les Alsaciens à passer sur les côtés où Nanasi a été le meilleur Strasbourgeois, trouvant des bons décalages presque à chaque fois, par ses décrochages, ses appuis-remises ou ses feintes.
Kendry Paez a pu montrer son intéressante vision du jeu mais aura besoin de temps pour la mettre en pratique. S’il est loin d’être embêté avec le ballon sur sa première touche, les suivantes ont parfois été trop longues et imprécises. Paez a perdu plusieurs ballons et devra s’habituer au pressing du football européen qui offre moins de temps et d’espace pour agir.
La composition :
Lukovic
Messi Nanasi Paez Nzingoula
Oyedele Diop
Sobol Omo Ouattara
Bajic
Les changements : 46′ Johnsson (Bajic), 68’ Mara (Messi), Lung (Demba).