À mesure que le RC Strasbourg trace son chemin vers une potentielle qualification européenne, son entraîneur Liam Rosenior continue d’imprimer sa marque : celle d’un collectif soudé, jeune, multiculturel, mais uni autour d’une valeur centrale — le « spirit ».
Interrogé sur l’identité de jeu de son équipe, l’entraîneur anglo-sierra-léonais a livré une réponse riche de sens, à l’image du travail profond mené depuis son arrivée.
« L’état d’esprit, la mentalité, le sens du sacrifice… Ce ne sont pas uniquement des valeurs anglaises, ce sont aussi des valeurs universelles du football. Mais je pense que mon équipe incarne vraiment ce “spirit” typique des équipes anglaises — cette envie de ne jamais rien lâcher, de se battre jusqu’au bout. »
18 nationalités, une seule mentalité
Strasbourg est loin d’être une équipe uniforme. Elle est le reflet d’un vestiaire cosmopolite, mêlant des parcours, des cultures et des influences multiples.
« On a Sebastian Nanasi qui est suédois, Samuel Ami-Ameyaw qui est anglais, Emanuel Emegha qui est néerlandais… Je crois qu’on a 18 nationalités différentes dans le groupe. On peut être influencé par toutes sortes de styles de football. »
Si Rosenior revendique ses racines britanniques et la culture tactique qu’il en a tirée, il ne s’enferme pas pour autant dans un cadre rigide. Au contraire, il puise dans la diversité de son groupe pour forger une identité collective forte.
« Moi, j’ai grandi en Angleterre, bien sûr, mais j’ai été influencé par beaucoup d’autres choses. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est voir mon équipe jouer avec cet état d’esprit. Peu importe d’où il vient, c’est ça le plus important pour moi. »
Un Racing à l’image de son coach
Ce « spirit » dont parle Rosenior se traduit sur le terrain : pressing, solidarité, intensité dans les duels, et une capacité à se dépasser même face à des adversaires plus puissants sur le papier. Cette saison, Strasbourg a renversé des géants, affiché une régularité bluffante, et montré qu’une équipe jeune et ambitieuse peut rivaliser au plus haut niveau avec de la volonté, de la cohérence… et du cœur.
Au-delà de la tactique, le message de Rosenior est simple mais fort : peu importe la nationalité ou l’âge, l’essentiel est d’avoir la bonne mentalité. Et à Strasbourg, elle est clairement au rendez-vous.