Dans un reportage sorti il y a quelques jours sur la chaîne Youtube de la Ligue 1, les proches du Strasbourgeois Sébastian Nanasi racontent sa haine de la défaite et l’esprit de compétition dans lequel il a grandi en Suède.
Quand on le voit déambuler en zone mixte, jouer sur un terrain ou célébrer des victoires, ce n’est pas le joueur le plus expressif et extraverti du vestiaire. Il est l’un de ceux qui ne montrent rien mais qui n’en pensent pas moins. Parce que Sébastian Nanasi (milieu offensif, 23 ans le 16 mai) a grandi en Suède dans la petite ville de Kristianstad, et a été guidé par un esprit de compétition dans la famille. « On a toujours été compétiteurs à la maison », raconte le milieu Strasbourgeois. « Même quand j’étais plus jeune, il y avait déjà une compétition dans ma famille, il fallait toujours se mesurer et gagner. Ça m’a vraiment poussé à me dépasser. C’est sûrement ça qui m’a rendu meilleur en tant que joueur et j’espère en tant que personne aussi ».
La gagne très tôt enseignée dans la famille Nanasi, mais une gestion de la défaite forcément plus délicate à appréhender aussi. « Chaque fois qu’il perdait, il pleurait. C’était un vrai pleurnichard », raconte Dennis Nanasi, le père.« Sebastian devait mériter sa victoire. Pour que quand il gagne, il en soit vraiment heureux. » Une facette de la personnalité confirmée par Alfred, l’un de ses amis d’enfance : « il aimait vraiment gagner. Quand on perdait, il était très énervé. Parfois il s’enfuyait en pleurant et ne voulait pas rentrer. Même dans les matches amicaux, il râlait et se battait quand il perdait. »
« Je veux être un gars avec qui on rigole bien »
Le milieu offensif du Racing, dont on loue la maturité du jeu depuis le début de saison par sa capacité à distribuer les ballons dans le bon tempo et à avoir un impact offensif sans être plus rapide que les autres, a pris en maturité morale. Et à écouter ses proches, Sebastian Nanasi partait donc d’assez loin. « J’étais toujours énervé quand je perdais, peu importe le jeu. Que ce soit à la maison, que ce soit un jeu de carte en famille ou un autre jeu, j’avais cette mentalité de gagnant et j’ai dû apprendre à accepter la défaite. Quand je ne gagnais pas j’étais vraiment en colère. Aujourd’hui je dirais que j’ai grandi, j’essaie d’être le plus solidaire, de parler de manière positive et de motiver mes coéquipiers. Je ne suis pas un grand chambreur, je ne suis pas le plus bruyant du vestiaire mais je veux juste diffuser de l’énergie positive et être un gars avec qui on rigole bien. »