Au terme de la défaite face au Havre (2-3) samedi soir, qui a privé Strasbourg d’une qualification directe pour l’Europe, Liam Rosenior est revenu sur la prestation de son équipe et sur la fin de saison difficile vécue par son groupe. Une réaction lucide de la part du coach anglais.
« On peut le voir, oui, on peut le voir. Quand on regarde l’effectif de cette saison : c’était la première saison complète de Diego Moreira, la première aussi pour Mamadou Sarr, Samue Amo-Ameyaw… On a tout simplement manqué d’énergie. On est allés au bout de ce qu’on pouvait donner. »
Pour l’entraîneur strasbourgeois, la baisse de régime en fin de match n’est pas le fruit d’un relâchement, mais bien la conséquence d’un investissement total tout au long de la saison.
« Et c’est ce qu’il y a de plus dur. Parce que si tu manques d’énergie, c’est justement parce que tu as tout donné. Dans les toutes dernières minutes, ça devenait vraiment difficile pour nous. J’ai senti qu’il fallait faire quelque chose, j’ai décidé de passer à une défense à cinq, juste pour accrocher ce point. »
Un choix assumé, même s’il n’a pas suffi à éviter la défaite. Rosenior préfère insister sur l’attitude de ses joueurs, irréprochable selon lui :
« Je dois vraiment tirer un grand coup de chapeau aux joueurs. Ils ont continué à y croire, ils ont poussé, encore et encore. On n’a simplement pas réussi à tenir jusqu’au bout. Mais ce n’est pas un manque d’effort, ce n’est pas un manque de qualité. Les joueurs m’ont tout donné, du premier au dernier jour de la saison. »
Malgré la frustration, une statistique témoigne de la solidité du Racing cette saison : le club ne s’est incliné que deux fois à domicile, un bilan qui souligne la régularité de l’équipe à la Meinau et le soutien indéfectible du public.
« Là, à cet instant, c’est aussi douloureux que le football peut l’être. Mais si on regarde l’ensemble de la saison, il y a beaucoup de positif. On sait qu’on peut encore renforcer ce groupe, et qu’on peut placer ce club sur des bases solides pour longtemps. »
Il reste à Strasbourg une dernière lueur d’espoir européenne, suspendue à une victoire du PSG en finale de Coupe de France.