Le Racing Club de Strasbourg a validé ce jeudi soir une belle performance en s’imposant 3–1 face à Breidablik, assurant ainsi la première place de son groupe de Ligue Conférence. Une soirée qui aurait pu être parfaitement réussie… si une partie du public de la Meinau n’avait pas sifflé l’équipe à la mi-temps et en seconde période, alors que le score était de 1–1.
Un épisode qui a affecté Liam Rosenior, ému en conférence de presse. L’entraîneur strasbourgeois a tenu à exprimer son incompréhension et sa frustration face à ces réactions, tout en réaffirmant son immense fierté pour son groupe.
« L’équipe a été excellente »
Dans un premier temps, Rosenior a insisté sur la qualité de la prestation de ses joueurs :
« Je trouve que l’équipe a été excellente. Il y a eu de très bons passages. Parfois, au cours d’une saison, les choses jouent contre vous : un joueur tente sa chance de loin et ça finit dans vos filets. Mais la réaction de l’équipe a été fantastique. »
Le coach dit avoir demandé à ses joueurs, à la pause, de poursuivre dans la même direction :
« Je leur ai dit de continuer à jouer comme ils jouaient. »
« Déçu d’entendre des sifflets à la mi-temps »
Mais c’est bien la réaction d’une partie du public qui l’a marqué :
« J’ai été déçu, vraiment déçu, d’entendre des sifflets pour mon équipe à la mi-temps. Je suis là pour les protéger. J’adore ce groupe. »
Rosenior appelle à davantage de lucidité :
« Il faut un élément de réalisme. L’an dernier, pour notre première saison ensemble, nous avons terminé septièmes. Aujourd’hui, nous sommes encore septièmes en championnat. Et nous venons de finir premiers de notre groupe de Conference League avec l’effectif le plus jeune d’Europe. »
Pour lui, les sifflets ne sont pas justifiés :
« Pour que mon équipe mérite des sifflets… alors qu’elle donne tout à chaque match, peu importe les résultats récents en championnat… c’est frustrant. Parfois, j’ai l’impression que certaines personnes prennent du plaisir à nous voir échouer. Et c’est injuste pour mon jeune groupe. »
« Je ne pourrais pas être plus fier »
Malgré ce moment amer, Rosenior s’est montré extrêmement positif quant au parcours du Racing :
« Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli en si peu de temps. Fier de ce que ce groupe jeune est en train de faire. Ils jouent un football exceptionnel. Je ne pourrais pas être plus heureux de cette équipe. »
Ce qui laisse malgré tout une pointe d’amertume :
« Cela laisse juste un goût amer… L’an dernier, personne n’attendait que nous soyons à ce niveau. Cette année, nous sommes à la même place en championnat, en décembre, tout en jouant pratiquement le double de matchs avec l’Europe et les déplacements. Il faut être réalistes sur où nous en sommes comme club. »
« Je veux que mes joueurs se sentent soutenus »
Rosenior a conclu en rappelant son amour pour le club et son désir de construire quelque chose de durable avec le public :
« Je suis très fier d’être l’entraîneur de ce club et je veux que nous grandissions ensemble. Il y a en ce moment un sentiment autour de l’équipe que je n’aime pas. Je veux que mes joueurs, surtout ici, se sentent soutenus. »
Un message fort :
« Jamais, jamais ils n’ont manqué d’engagement. Ils font des erreurs, des erreurs honnêtes. Ils manquent des occasions, ils concèdent des buts, mais ils donnent tout pour ce club. Nous devons être heureux et fiers de ce que nous faisons. C’est ainsi que je vois la situation. »







