Pour limiter l’impact de la première grève totale des Ultras à domicile, le reste du stade de la Meinau a tenté de prendre le relais. Enthousiasmant pour la suite.
Le stade de la Meinau savait. Les Ultras, situés au bas de la tribune Ouest, allaient allonger la grève d’encouragements durant toute la rencontre, comme ce fut le cas lors du précédent match au Paris FC. Une première à domicile qui suscitait forcément beaucoup d’appréhension chez les supporters et pour le club, qui avait pris soin de distribuer des drapeaux bleu et blanc pur enflammer l’avant match et tenter de participer à la fête.
Les autres tribunes étaient attendues, et se sont entendues, surtout en début de match et après l’ouverture du score. Des clappings, un « Aux armes », des chants, pas toujours coordonnés mais emballants et nécessaires pour faire vivre cette partie. Une banderole déployée en début de match par la tribune Est « Tous unis derrière notre club, président, capitaine, joueurs et staff !” donnait le ton de la soirée, où un tambour a également pris place dans cette tribune famille. La Sud a aussi donné de la voix mais n’a pas empêché Strasbourg de chuter en fin de match contre Marseille (1-2). On ne remplace pas les Ultras en un claquement de doigt (ce n’était pas le but d’ailleurs), coordonner des chants et animer un stade demande un savoir-faire indéniable que tout le monde a hâte de retrouver. Mais dans l’état actuel du conflit entre Ultras et institution, la Meinau a montré que la révolte pouvait aussi venir d’ailleurs. En attendant l’unisson total.