Le Racing Club de Strasbourg a terminé sa saison sur une note amère. Battus 3-2 à la Meinau par Le Havre lors de l’ultime journée de championnat, les Strasbourgeois ont laissé filer une place européenne qui leur tendait les bras. Une défaite d’autant plus difficile à digérer que l’équipe nourrissait de vraies ambitions.
Interrogé sur la possibilité de décrocher malgré tout une place en Conference League — qui dépendra désormais d’une victoire du PSG en finale de Coupe de France — Liam Rosenior n’a pas cherché à masquer sa frustration.
« Oui, pour moi, c’est une vraie question. Je pense que tout est une question de manière. »
Car si une qualification européenne reste envisageable, la manière dont les choses se sont terminées laisse un goût d’inachevé.
« Ce qui a donné autant d’énergie et de confiance aux joueurs cette saison, c’est cette conviction profonde – même pendant les périodes compliquées en novembre et décembre – qu’on pouvait viser le top 4. On y a cru jusqu’au bout, et c’est cette foi qui nous a portés. »
Rosenior ne veut pas occulter le chemin parcouru, ni l’engagement de son groupe. Mais il l’admet sans détour : il visait plus haut.
« Avec le recul, on dira que c’était une belle saison pour le club. Mais moi, j’en veux plus. On va continuer à travailler. On a déjà commencé à discuter des moyens de renforcer l’équipe, de revenir plus fort. »
La Conference League ? Une belle étape, certes, mais pas une fin en soi.
« Ce serait un bel accomplissement pour le club, mais ce n’est pas la limite de mes ambitions. Je veux le meilleur pour ce club. »
Rosenior, droit dans ses bottes, conclut avec sincérité :
« Ce qui est difficile ce soir, c’est la manière dont tout s’est joué. Le sentiment n’est pas aussi fort qu’il aurait dû l’être. »
Avant de quitter la salle de presse, l’entraîneur du Racing a tenu à glisser un mot plus personnel — et teinté d’humour :
« J’aurai le maillot du PSG durant la finale, désolé pour Reims ! Mais avant de finir cette conférence de presse, je voudrais vraiment remercier tout le monde ici à Strasbourg, les supporters, pour l’accueil qu’on nous a réservé. »
Une manière de boucler la saison avec reconnaissance, malgré l’amertume du soir. Le Racing sait désormais qu’il devra encore patienter quelques jours pour connaître définitivement son sort européen.