On avait imaginé tous les scénarios, sauf celui-là… Le Racing Club de Strasbourg a vu son rêve européen s’échapper dans les toutes dernières minutes de la saison. Une défaite 3-2 face au Havre, concédée dans les arrêts de jeu à la Meinau, pendant que Lyon s’imposait contre Angers. Résultat : le Racing termine 7e de Ligue 1, une très belle place sur le papier… mais qui laisse un goût amer.
Car après 28 journées, Strasbourg pointait à une formidable 4e place, portée par une dynamique solide, une défense solide et un public en fusion à domicile. Longtemps, l’Europe semblait promise. Il aura suffi de deux défaites, à Angers puis face au Havre, pour tout remettre en question.
Liam Rosenior, encore marqué par la soirée, a tenté de poser des mots sur la douleur.
« C’est juste trop frais. Il faudra du temps pour digérer, pour tout le monde. »
L’entraîneur strasbourgeois, arrivé à l’été dernier, n’a pas manqué de souligner la qualité du parcours et l’engagement de ses hommes.
« Je suis très fier. Fier de mes joueurs, de ce qu’ils ont donné, et surtout des supporters. Ce soir, c’est seulement notre deuxième défaite à domicile cette saison. »
Mais il le sait : malgré 57 points au compteur, ce qui aurait suffi lors de nombreuses saisons pour intégrer le top 6, la concurrence n’a rien lâché.
« Il faut aussi rendre hommage aux autres équipes qui se battaient avec nous. Elles ont continué à gagner. Ce n’est pas seulement notre défaite, c’est leur mérite aussi. »
Il faudra du temps pour analyser cette fin de saison, pour en tirer les bons enseignements. Pour le moment, c’est la douleur qui domine, autant sur le banc que dans les tribunes.
« À froid, on analysera tout ça de manière plus lucide. Mais ce soir, c’est très douloureux. »
Malgré tout, l’espoir reste suspendu à un dernier fil : une victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Coupe de France offrirait au Racing une place en barrage de la Ligue Conférence. Un moindre lot de consolation, mais une opportunité que tout Strasbourg surveillera de près le 24 mai prochain.