Après un début de saison enthousiasmant, le Racing Club de Strasbourg termine l’année 2025 sur une note beaucoup plus terne. Au soir de la 12e journée, le RCSA affichait un visage séduisant, pointant à une étonnante 4e place avec 22 points et nourrissant l’espoir d’une saison historique. Mais depuis, la dynamique s’est nettement essoufflée : en quatre rencontres, les Strasbourgeois n’ont récolté qu’un seul petit point, celui obtenu ce dimanche à la Meinau face à Lorient (0-0).
Une série qui frustre, voire agace, une partie des supporters, déjà en train de rêver d’Europe — voire de Ligue des Champions — au regard de la qualité de jeu proposée et de la solidité affichée en début d’exercice. Avec un bilan d’un nul et trois défaites lors des quatre dernières sorties en Ligue 1, le Racing a clairement manqué l’occasion de consolider sa position dans le haut du tableau.
Une progression lente mais réelle par rapport à la saison passée
Pour autant, la comparaison avec la saison précédente nuance le tableau. Après 16 journées en 2024, Strasbourg occupait la 10e place avec 20 points — soit trois de moins qu’à la même époque cette saison. L’évolution est donc légère, mais bien réelle, malgré la sensation actuelle de stagnation.
Statistiquement, le Racing affiche également une défense plus solide. L’an dernier, le club avait encaissé 28 buts à ce moment de la saison, contre seulement 20 cette année. L’amélioration défensive est nette. En revanche, l’impact offensif est légèrement en retrait : 25 buts marqués en 2025, contre 28 un an plus tôt.
Au classement, Strasbourg est aujourd’hui 7e avec :
- 4 points de retard sur la 6e place,
- 9 points de retard sur la 3e place.
Rien d’insurmontable à ce stade de la compétition.
Des fins d’années qui se ressemblent… mais un précédent encourageant
La fin d’année n’est décidément pas la période la plus faste pour les Alsaciens. La saison passée, le Racing avait terminé 2024 en enchaînant… quatre défaites et un nul avant de partir en vacances. Un scénario très similaire à celui de décembre 2025, où l’équipe reste sur trois défaites et un nul.
Ce parallèle pourrait inquiéter, mais il rappelle aussi une réalité importante : La saison dernière, Strasbourg avait réalisé une magnifique deuxième partie de saison malgré une fin d’année catastrophique.
Un argument que Liam Rosenior n’a pas manqué de souligner après le match contre Lorient. L’entraîneur a insisté sur la capacité de son groupe à rebondir, rappelant que la progression passe parfois par des phases de creux. Il attend énormément de la reprise, convaincu que son équipe possède la qualité nécessaire pour corriger les détails qui lui coûtent des points depuis plusieurs semaines.
Un avenir encore prometteur, porté par l’Europe
Malgré la panne en championnat, tout n’est pas sombre : le Racing réalise un parcours remarquable en Ligue Conférence, où il occupe la première place de son groupe et s’est déjà qualifié pour les 8es de finale après sa victoire à Aberdeen (0-1). Une performance qui démontre que le potentiel est bien présent et que la confiance peut rapidement revenir.
Un club qui apprend à devenir européen
Cette saison marque la première véritable immersion du RCSA dans le rythme européen moderne :
– déplacements longs,
– matchs tous les trois jours,
– gestion de la récupération,
– rotation obligatoire,
– moins de séances d’entraînement pour travailler les automatismes.
Autant d’éléments auxquels Strasbourg n’était pas habitué.
Rosenior l’a reconnu : « Cette année, nous n’avons pas le même nombre de séances d’entraînement. Nous voyageons, nous jouons dimanche, jeudi, dimanche. C’est une réalité, pas une excuse. Il faut du temps pour créer les connexions, mais cela doit arriver maintenant. »







