Au lendemain de l’exploit du RC Strasbourg face au Paris Saint-Germain, l’émotion est encore palpable dans la voix de Liam Rosenior. L’entraîneur strasbourgeois n’a pas souhaité s’attarder sur le simple score, mais a préféré mettre en avant la force collective et l’état d’esprit de son groupe, qui a tenu tête avec courage et intensité à l’ogre parisien.
« Les joueurs s’aiment, ils se battent. Par moments, on est proches de concéder des buts, surtout face à des équipes aussi fortes que le PSG — ou que la mienne, d’ailleurs. Donc, le fait qu’on ne l’ait pas fait cette fois ne me rend pas forcément plus heureux. Ce qui me rend heureux, c’est qu’ils donnent absolument tout. Tant qu’ils montrent cet effort, cet engagement, ce désir, même si on perd, je ne peux pas leur en vouloir. Et ça, ça me rend vraiment très, très fier. »
Un discours sincère, presque désarmant dans sa simplicité, qui reflète la relation forte que Rosenior a su construire avec ses joueurs. Pour lui, le véritable succès ne réside pas uniquement dans les résultats, mais dans la régularité de l’engagement et la solidarité du groupe.
« En seconde période, on affrontait une équipe exceptionnelle. Ils ont eu leurs occasions, certaines étaient hors-jeu, mais Petrovic fait les arrêts. Ça résume parfaitement l’esprit et la mentalité de l’équipe en ce moment — une mentalité qu’ils montrent tout au long de la saison. Depuis Noël, je crois qu’on est deuxièmes derrière le PSG, et malgré ça, les gens continuent de remettre en question mon groupe ou la jeunesse de mes joueurs. »
Cette constance, il la revendique. Et elle est, selon lui, la réponse la plus forte face aux doutes extérieurs.
« Mais on est très, très bons, de façon constante. Donc ça ne me surprend pas — je m’y attends. Il y a un esprit, une générosité, un vrai sens du sacrifice dans cette équipe que j’adore. Ils célèbrent les tacles, ils célèbrent les duels aériens. C’est exactement ce genre d’état d’esprit que j’aime, et c’est pour ça que j’adore entraîner cette équipe. »
En battant le PSG, Strasbourg n’a pas seulement pris trois points : le club a affirmé son identité. Et à travers la voix de son coach, il envoie un message fort — ici, le collectif est roi, et l’envie de se surpasser est non négociable.