Le Président de la FFF Philippe Diallo a dressé les contours de son projet de réforme du football français, qui provoquerait la disparition de la LFP.
Un projet de réforme du football français est en train de voir le jour. Un projet devenu nécessaire pour le président de la Fédération Française de Football Philippe Diallo, qui l’a présenté hier après-midi aux clubs professionnels, pour endiguer l’actuelle « crise majeure et structurelle » du football français, selon lui. Parmi les mesures de ce projet relayées par le journal l’Équipe, la Ligue de Football Professionnel serait amenée à disparaître dans sa forme actuelle. À la place, une société commerciale de clubs liée à la Fédération, dont les clubs seraient actionnaires.
Une réforme de rupture qui s’inspirerait du football anglais, où tout serait alors sous le contrôle de la Fédération. « La FFF exercera une action de régulation. Un certain nombre de compétences qui sont du ressort de la LFP remonteront ainsi à la Fédération. C’est une sorte de Premier League à la française, une société de clubs qui organise le championnat. » Qui dit disparition de la LFP jusqu’alors gouvernée par un président élu, dit changement de gouvernance. Il n’y aurait plus de président élu, la direction serait assurée par un directoire gouverné par un patron exécutif choisi par les clubs, salarié et révocable, donc par définition en mesure d’être limogé de manière immédiate.
Pour quelles nouveautés ?
Les premier contours relayés concernent avant tout l’aspect économique. La santé financière du football français est encore fragilisée par l’actuel dossier des droits TV, dont on ne sait toujours pas officiellement l’issue pour les prochaines saisons. À ce sujet, le président Diallo annonce : « je proposerai une limitation des effectifs pour permettre un retour à l’équilibre financier. Je veux également que la DNCG ait un regard attentif sur la multipropriété et je vais inviter les clubs à ouvrir rapidement une négociation sur la clé de répartition des droits télé. Je vais aussi proposer à la DNCG qu’elle apporte un plafonnement de la masse salariale. » Ce projet de réforme passera par le Sénat le 10 juin, avant d’être présenté à l’Assemblée nationale à l’automne pour un vote définitif.