« Le passage en 4-4-2 sera conditionné par d’éventuelles arrivées cet hiver »

A l’issue de l’alarmante défaite à Ajaccio (4-2), Julien Stéphan avait laissé entendre qu’il y aurait des changements, notamment tactiques, lors de l’ultime journée avant l’interruption des championnats liée à la Coupe du monde au Qatar (20 novembre – 18 décembre). Cela n’avait pas manqué puisque la semaine précédant la réception de Lorient (1-1) à la Meinau, le coach du Racing, bien aidé par son staff, a travaillé de nouveaux schémas de jeu à l’entraînement. Pendant que Dimitri Liénard est remonté d’un cran pour évoluer devant la défense, Adrien Thomasson et Jeanricner Bellegarde se partagaient les ailes d’un étonnant 4-4-2, tant les suiveurs du Racing étaient habitués au fidèle 3-5-2 du technicien breton. « J’y pensais déjà depuis un petit moment. Il fallait trouver le moment opportun et le timing idéal pour le mettre en place. Est-ce que ce sera viable dans la durée ? Je n’en sais rien pour le moment », a-t-il concédé avec honnêteté lors du point presse organisé lundi après-midi à l’issue de la séance de reprise.

Un système qui nécessite des profils manquant au Racing

Pour Stéphan, le passage dans ce dispositif « sera conditionné par d’éventuelles arrivées parce qu’il faut avoir des profils très spécifiques et particuliers pour pouvoir jouer dans un système en 4-4-2 ou 4-2-3-1. » En clair, des joueurs de côté capables de prendre l’aile et de faire la différence.

« Il faut évidemment des joueurs de percussion et de vitesse, qui sont très importants dans le football d’aujourd’hui. Est-ce qu’ils arriveront chez nous ? Pour le moment, je ne sais pas. Mais s’il y en a, ça nous offrira la possibilité de jouer différemment. Si on n’en recrute pas, on réfléchira à d’autres alternatives. Je voulais le faire à ce moment précis contre Lorient, maintenant, on verra pour la suite. Je n’ai pas d’idée arrêtée. Je composerai comme je le fais depuis dix-huit mois, c’est-à-dire en m’adaptant aux caractéristiques de l’effectif », a admis l’ex-entraîneur du Stade Rennais.

La possibilité de faire venir un joker

La fenêtre des transferts ouvrant le 1er janvier 2023, le board strasbourgeois devra dans tous les cas attendre avant de se renforcer. « Jusqu’à cette date, la seule possibilité est de faire venir un joker. Ensuite, pour des renforts complémentaires, ce sera à partir du 1^er janvier. Les textes sont très clairs là-dessus. Il n’y aura pas de vraie modification dans notre effectif avant cette date. »

Heureux de retrouver ses joueurs lundi malgré le temps pluvieux, il se concentre, pour l’heure, sur le groupe mis à sa disposition. « Je travaille avec les joueurs qui sont présents à l’entraînement, et revenus avec des sourires et de la fraîcheur pour bosser. Ils sont motivés et conscients de ce qui nous attend sur la deuxième partie de saison. Ils savent toute l’importance de bien se préparer pour remonter en puissance et se reconditionner physiquement, mentalement et stratégiquement… Tout ce qui détermine la performance. Le menu s’annonce copieux dès la reprise », a fini d’expliquer celui qui a été aperçu au Qatar durant les deux semaines de vacances.